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Pourquoi sommes-nous mobilisés ?

En synthèse,

Nous sommes :

Ce que nous demandons :

Les chiffres, les thèmes, et les dates clé

Le 16 mai, nous avons organisé une réunion publique. Une présentation des informations dont le collectif dispose à date, suivie de questions-réponses :

La zone concernée

Nos questionnements principaux ↓

Ce projet répond-ils aux besoins des habitants de Crest et de la vallée ?

La mairie dispose d’une opportunité unique avec cet ensemble de bâtiments et cette parcelle de 24 000m² proche du centre-ville. La création d’un hôtel fait-elle partie des besoins prioritaires ?

Logement : Le Plan Local de l’Habitat construit avec la mairie de Crest indique que « Le territoire du Crestois et du pays de Saillans fait face à un marché immobilier tendu. Le parc locatif est sous-tension : il est difficile d’accéder à un logement dans le privé comme dans le parc public. Par ailleurs, de jeunes ménages / primo-accédants quittent le territoire faute de solution résidentielle quand ils veulent accéder à la propriété. » Il y aussi un besoin très fort de logements temporaires pour accueillir les saisonniers, les étudiants, les jeunes travailleurs…

Locaux professionnels : Il y a de nombreux professionnels sur le territoire qui cherchent des bureaux pour travailler, et ne trouvent pas.

Lieu associatif : de nombreuses associations ont des difficultés pour trouver des locaux pour organiser des événements, séminaires, activités, réunions…

Crèches : À Crest comme dans toute la vallée, les places en crèches sont rares, et de nombreux parents se trouvent confrontés à de grandes difficultés pour trouver des solutions de garde.

On pourrait aussi aborder les lieux artistiques ou les besoins en hébergements temporaires…

Pourquoi avoir mis à la trappe tous les autres aspects du projet tel qu’énoncé dans le programme des municipales 2020, et n’avoir conservé que les logements privés et l’hôtel ?

Pourquoi ne pas décider avec les habitants de la vallée ?

À part deux réunions de quartier habituelles, l’information a très peu circulé. Pourtant, il a été présenté au Conseil municipal dans ses grandes lignes au mois de septembre dernier, et assorti d’une promesse de concertation.

Nous avons bien vu que les équipes municipales étaient équipées pour informer les crestois et les crestoises de projets d’aménagement conséquent. Un exemple récent ? Le ré-aménagement du quartier de la gare, pour lequel des panneaux d’information ont été mis à disposition, des annonces ont été diffusées dans le magazine municipal le Lien, des moments de concertation ont été organisés…

De plus, de nombreux habitants de la vallée ont une histoire personnelle avec ce bâtiment. Des gens y ont travaillé, y sont nés, ont veillé des proches dans ces chambres. C’est un symbole de la vie collective, un bâtiment public dans lequel on prend soin et on assiste toutes les personnes qui en ont besoin.

Nous demandons une concertation citoyenne pour que naisse un projet collectif d’intérêt général.

Mise à jour fin mai : suite à notre réunion publique courant mai, l’équipe de la ville a annoncé la création d’une commission spéciale à ce sujet. Plus d’informations à venir au conseil municipal du 19 juin, date à laquelle nous devrions en apprendre plus. L’édito du “Lien” édition printemps 2023 concerne également le sujet.

Pourquoi consacrer tant d’argent public à la naissance d’un projet 100% privé ?

Les opérations de préparation de la parcelle vont coûter 2 600 000€ selon EPORA. La vente de la parcelle, une fois qu’elle aura été « préparée » rapportera 800 000€. Il reste donc à charge 1 790 000€ pour la collectivité publique, dont 65% sont pris en charge par EPORA, et 35% par la mairie de Crest. Soit + de 600 000€

Est-ce bien raisonnable d’employer une telle somme pour privatiser un bien public ?

Pourquoi démolir un bâtiment existant, plutôt que de le rénover ?

Dans un contexte de raréfaction de certaines ressources et de contraintes croissantes sur leur exploitation, l’ADEME a publié en 2020 les résultats de deux études prospectives permettant de comparer la consommation de matériaux nécessaires pour la construction et la rénovation d’un bâtiment en bon état. La construction d’un bâtiment de logements collectifs ou d’un EHPAD consomme en moyenne 1,6 t/m2, soit environ 80 fois plus que de rénover un bâtiment existant. C’est un non-sens écologique de démolir ce bâtiment.

Ce bâtiment a 100 ans, il a été construit avec des matériaux nobles, du bois, de la pierre. Il est bien orienté, lumineux, il est compact (donc plus facile à isoler thermiquement). A l’époque, il a été mis en œuvre par des artisans exerçant des savoir-faire uniques. Si on voulait reconstruire à l’identique aujourd’hui, ce serait hors de prix.

Quel est le sens de détruire un bâtiment bien construit alors que nous avons besoin de surfaces disponibles ?

Pour les riverains, le chantier sera une source de nuisances énormes. Pour qu’elles puissent être comprises et acceptées, il faut qu’elles servent un projet qui a du sens pour elles et eux. Aujourd’hui, est ce que les habitants des quartiers Sainte Euphémie, Rochefort et Charabot adhèrent ce projet ?

De nombreuses inquiétudes demeurent quant aux risques de désordres structurels dans le quartier, liés aux bouleversements géologiques que représentent la démolition d’un bâtiment, et la construction d’un parking souterrain.

Est-ce le projet qui doit s’adapter au site, ou l’inverse ?

La mairie justifie la démolition du bâtiment A pour « créer un parvis et dégager les vues sur la ville » et ainsi « donner plus d’espace à l’hôtel et faciliter la gestion du stationnement et des flux sur le site. » Les énormes travaux de démolition et de préparation sont donc au service exclusif du projet hôtelier.

Ce projet est inscrit dans un secteur protégé des bâtiments de France, où les particuliers ont interdiction de poser un velux, de percer une fenêtre dans leur façade, ou même d’isoler leur logement par l’extérieur pour respecter le caractère patrimonial du vieux Crest. Comment est-il possible de détruire un bâtiment de 3200m² sans que cela ne porte préjudice à ce même patrimoine ?